Le compte administratif 2012 a été examiné lors du conseil municipal du 26 mars 2013. Nous en commentons quelques aspects importants ci-dessous.

Recettes de fonctionnement

calculette1Après une forte baisse au début du mandat, les recettes réelles de fonctionnement (11 106 011 € en 2012) ont connu une croissance variable depuis 2008 mais n'ont jamais retrouvé leur valeur de 2008 (11 267 138 €).

Dépenses de Fonctionnement

D'une manière globale, les dépenses réelles de fonctionnement ont été quant à elles relativement stables depuis 2008. Elles viennent de subir une brusque augmentation de 5,16 %, passant de 8 560 360 € en 2011 à 9 002 464 € en 2012. La masse salariale, elle, augmente en 2012 de 6,37 % (5 109 371 € contre 4 803 528 € en 2011). Soit une augmentation de 305 843 € en un an, démesurée pour une commune de la taille de Chevigny-Saint-Sauveur. Sans augmentation des services à la population. Le personnel de la piscine municipale, fermée pendant 4 ans pour travaux et ré-ouverte mi-2011, avait justement été redéployé et maintenu.

Recettes d'investissement

L'épargne brute (excédent des recettes de fonctionnement sur les dépenses de fonctionnement) est de 2 103 546 € en 2012 (-8,17 % en 1 an). Elle baisse de 12,6 % en 2 ans (depuis 2010). Le budget primitif prévoit une nouvelle baisse de 12,24 % en 2013.

Dépenses d'investissement

Les dépenses réelles d'investissement (2 989 998 € en 2012) ont baissé d'environ 9 % par rapport à 2011 (3 285 168 €). Elles avaient déjà baissé de 20 % en 2011, et de 7 % en 2010.

L'encours de la dette (capital restant dû au 31 décembre) est trompeusement donné par la municipalité pour le seul budget principal. Avec les budgets annexes (lotissement du Clos en Mont Vaux, ZAC 6NA, bassins de rétention), la dette augmente d'environ 10% tous les ans. De 9 481 000 € en 2010, l'encours de la dette est passé à 10 626 117 € en 2011 (+12,08 %) puis à 11 600 421 € en 2012 (+9,17 %) pour 10 258 habitants. Soit 1 130 €/hab. En Côte d'Or, Chevigny est l'une des villes de 10 000 habitants les plus endettées. 3 à 4 fois plus que les villes de même taille appartenant à l'agglomération (Quetigny : 234 €/hab, Longvic : 386 €/hab). Notre commune aura beaucoup plus de mal à faire face aux baisses de subvention annoncées par l'Etat, le Conseil Régional et le Conseil Général.

Les communes de l'agglomération font porter le coût de réalisation des Zones d'Aménagement Concerté (ZAC) de leur territoire par le Grand Dijon dont c'est la compétence. Elles utilisent plutôt leur capacité d'endettement pour rénover leurs vieux quartiers et leurs centres-villes, pour refaire leur voirie. Elles soutiennent l'économie en réhabilitant leur cadre de vie. A Chevigny, la municipalité s'endette pour se substituer au Grand Dijon (pour les ZAC) et au Conseil Général (pour les ronds-points sur les départementales). Et cela ne changera rien aux taxes communales que la ville percevra.

Recettes et épargne brute en baisse, endettement en hausse, et dépenses, de personnel en particulier, non maîtrisées. La municipalité actuelle a entrainé la commune dans la spirale de la dégradation financière : plus de dette implique moins d'épargne ; moins d'épargne implique plus de dette. On est très loin d'une "gestion communale saine et maîtrisée" clamée par la majorité municipale.

Les élus de notre groupe ont voté contre le compte administratif 2012.