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Dans le Bien Public du jeudi 6 mars, un article intitulé « McDonald's, vitrine de la future zone économique », annonce l'implantation de la chaîne de restauration rapide à Chevigny-Saint-Sauveur. Michel ROTGER, maire sortant et candidat aux élections municipales, y présente sa politique économique sous un jour flatteur mais mensonger.
Il prétend qu'à terme cette zone économique apportera aux finances communales 200 000 à 300 000 € de taxe foncière par an, plus la taxe locale sur la publicité qui frappera les enseignes extérieures, et créera de nombreux emplois.[...] ». Et que devient ce projet s'il n'est pas élu ? Le candidat Michel ROTGER répond : « C'est simple, soit tout serait annulé, soit le Grand Dijon récupérerait le tout si la gauche passe... ».
C'est parfaitement faux !
D'abord, il n'a pas obtenu l'installation de McDonald : la commune a vendu à un intermédiaire qui a ensuite trouvé des clients comme Colruyt ou MacDonald. Cet intermédiaire a empoché au passage un million d'euros de bénéfice que la commune aurait pu réaliser en négociant elle-même.
Le candidat Rotger est donc bien peu avisé en affaires.
Ensuite, la création d'une zone économique (Zone d'Aménagement Concerté, ZAC) relève de la compétence de la communauté d'agglomération qui aurait pu financer le projet sur son budget. Au lieu de cela, les Chevignois ont payé une ZAC qui, du point de vue fiscal, ne leur rapportera pas un euro de plus que si elle avait été financée par le Grand Dijon !
Les entreprises de l'agglomération paient aujourd'hui la Contribution Économique Territoriale (CET) ; elle est perçue par le Grand Dijon qui redistribue une partie aux communes. La taxe foncière, elle, est perçue par la commune, et elle continuera à l'être quand le candidat Michel ROTGER aura été battu. C'est malhonnête de prétendre que les taxes foncières seraient annexées par le Grand Dijon si la gauche arrivait au pouvoir à Chevigny.
Ce candidat nous accuse également de vouloir céder la ZAC des Terres Rousses au Grand Dijon dès notre élection. Il n'en sera rien ! En ma qualité de premier magistrat, je respecterai la loi et protégerai les deniers des Chevignois.
Mc-do fast-foodPour construire une ZAC prospère sans fragiliser celles qui existent déjà, il faut avoir une vision globale de l'aménagement de l'agglomération dijonnaise. L'intérêt des communes de l'Agglomération, c'est de prévoir ensemble les nouvelles zones d'activités économiques en fonction des besoins et en concertation avec les partenaires économiques déjà implantés. Si chacun des 27 maires de l'agglomération décidait d'aménager sa nouvelle zone commerciale, elles s'épuiseraient mutuellement dans une concurrence stérile et perdraient une grande partie des emplois déjà créés.
Le candidat Michel ROTGER prétend enfin qu'1 million d'€ a été réservé pour construire les routes et le raccordement aux réseaux des cellules commerciales. C'est faux : lors de la dernière commission « Finances » de la commune, aucune provision financière n'a été prévue ; au contraire, il a été jugé indispensable d'emprunter 2 millions d'euros pour équilibrer l'opération !
L'endettement de la commune avoisine 12 millions d'€, plus de 8 300 SMIC... La commune est si endettée qu'elle ne peut plus aujourd'hui financer aucun projet d'envergure ; il faudra 5 ans pour construire une médiathèque promise depuis 25 ans et qui ne répondra plus aux besoins quand elle ouvrira en 2015 !
Pour cacher la calamiteuse rallonge de 2 millions d'€, le Conseil municipal qui doit la voter (ou pas !) a été repoussé le plus loin possible, le 19 mars, 4 jours avant le 1er tour des municipales, pour que les Chevignois n'aient pas trop le temps de voir l'accumulation d'erreurs de gestion ! Manque de compétence ou démagogie... ?
« Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent », disait Henri Queuille. Le Maire sortant promet sans présenter, comme d'habitude, aucune garantie. Les centaines de milliers d'euros et les dizaines d'emplois, que nous appelons de nos vœux, ne sont pas encore là, hélas.