Le Republique miniatureUn nouveau bâtiment a été construit à l’angle de l’avenue de l’Egalité et de la rue des Clématites : présenté comme le "fleuron du centre ville", il vient d’être inauguré.

Le projet initial :

Sous prétexte d’obligations légales impérieuses, liées au Plan Communal de Sauvegarde, la Municipalité propose la construction d’un bâtiment avec deux étages de locaux municipaux d’urgence, financés par un rez-de-chaussée vendu en cellules commerciales. Au premier étage sont aménagés des locaux d’urgence, un accueil collectif de 460 m2 avec dortoirs et salle de restauration ; au second étage, un ou deux appartements d’urgence de 120 m2.

En ces temps de crise immobilière, trois cellules sur cinq n’ont pas été vendues et devront être portées financièrement par la commune (valeur 890.000 €, environ 60 % du coût total). Alors que l’opération ne devait rien coûter au contribuable, le premier étage est loin d’être financé par le rez-de-chaussée. En attendant des jours meilleurs…

Sans doute fallait-il reconstruire à la place de l’ancienne crèche halte-garderie occupée par l’association Chevigny Renouveau. Nous avions proposé pendant la campagne de rapatrier certaines activités municipales excentrées, car des besoins importants sont traités en périphérie de la ville. Mais ces locaux d’urgence étaient-ils nécessaires à la ville ?

En Conseil municipal, nous avons bataillé contre le prétexte du Plan Communal de Sauvegarde. On nous a vendu ce bâtiment sur l’idée que nous devions construire des locaux d’urgence, mais la loi n’impose pas cette construction. Aucune ville de l’agglomération n’a construit de locaux particuliers (et surtout pas au centre-ville !).

L’article 3 du décret d’application n°2005-1156 stipule que : "le Plan Communal de Sauvegarde est adapté aux moyens dont la commune dispose". Le guide pratique d’élaboration du Plan Communal de Sauvegarde est très clair : "Le PCS n’a pas pour objet de créer de nouveaux moyens, mais d’organiser l’existant… La règle consiste à s’organiser avec les moyens dont on dispose, sans présager d’un apport supplémentaire". Et le relogement des victimes peut se faire dans les "centres aérés, de loisirs ... et lieux pouvant s’adapter : gymnases, écoles maternelles (dortoirs), salles des fêtes, dojo…". De plus, outre les gymnases, la ville dispose de la salle Jean Froussart et du Centre Social.

 

L’inauguration, le 26 avril 2009 :

Comme d’habitude, aucun représentant de la Communauté d’Agglomération ; de vrais locaux d’urgence auraient dû être concertés avec le Grand Dijon, qui aurait pu participer au financement comme l’indique le même guide. Et pour couronner le tout, on nous annonce que les accueils d’urgence se feraient ailleurs dans la ville, dans des locaux libérés prochainement !

 

Et maintenant :

L’occupation de ces 580 m2 au titre de l’urgence ou de l’accueil de groupe sera épisodique et marginale ! Encore des surfaces coûteuses et très bien situées qui seront sous utilisées, comme le dojo ! Heureusement que l’opposition vous a épargné un projet d’éclairage du toit de l’immeuble (!), présenté en Conseil municipal, que nous avons jugé inutile et coûteux.

Au final les locaux d’urgence du "République" seront occupés et gérés par Chevigny Renouveau, association présidée par l’épouse du maire ! Deux autres associations pourront en bénéficier… si elle veut, et sous sa responsabilité. Les locaux municipaux du "République", prétendument construits pour des urgences, ont finalement été construits pour une seule association.Les autres attendront l’aménagement (pourtant prévu au budget 2007 !) d’une ferme du centre ville en maison d’associations.

Les élus du groupe d’opposition ″Un nouvel Elan pour Chevigny″ :

Louis Legrand – Jocelyne Macé – Christian Preioni – Caroline

 Grison – Denis Poirel – Dénia Hazhaz – Pascal Gauthier.

  Article à paraître dans le "4 pages" de juin 2009