(article paru dans le Chevigny Mag de mars 2018)
Le Compte Administratif (CA) 2017 n’étant pas encore disponible, ce débat technique portait sur les CA 2016 et antérieurs. Il a permis d’examiner en conseil municipal la situation financière de la commune, de mettre en lumière les faiblesses de la gestion conduite par la municipalité, et les subterfuges qu’elle utilise pour présenter les chiffres à son avantage.

La Capacité d’Autofinancement (148 €/hab), qui mesure la capacité de la commune à couvrir tout ou partie de ses dépenses d’investissement de l’année, est inférieure pour la deuxième année consécutive à celle de la moyenne de la strate (186 €/hab). Mais là n’est pas l’essentiel.

Après avoir connu une hausse historique en 2014, l’année où le maire actuel et son équipe ont été élus (+ 365 000 € (+ 7%) en 1 an), les frais de personnel ont paru se stabiliser, voire diminuer un peu en 2015 et 2016.

En réalité, depuis 2014, la municipalité fait appel à des entreprises extérieures à la commune pour le nettoyage des locaux afin de diminuer les frais de personnel.

La délégation de Service Public accordée à un organisme extérieur pour le Centre de Loisir sans Hébergement participe de la même logique. Les salaires du personnel temporaire du Centre de Loisirs ne sont plus comptabilisés dans les frais de personnel de la commune, mais cette dernière y contribue sur d’autres lignes budgétaires.

A cette "externalisation" s’ajoutent les économies faites sur les non remplacements des absences pour congés maladie ou maternité, au prix forcément d’une baisse du service rendu aux Chevignois.  De même un policier municipal muté dans une autre ville n’a pas été remplacé pendant 2 ans. Sans oublier l’usage abusif des emplois aidés pour des postes essentiels comme l’informaticien de la commune.

Alors ne parlez pas de maîtrise des frais de personnel, mais de déplacement artificiel sur d’autres lignes budgétaires.

Quant à l’endettement de notre commune, il est de 624 €/hab en 2016, essentiellement pour réaliser la ZAC des Terres Rousses, avec les difficultés que l’on sait ! Pourtant les ZAC sont de la compétence de Dijon Métropole. La ZAC commune à Quetigny et Saint-Apollinaire est payée par Dijon Métropole. L’endettement des villes comparables situées dans le même bassin de vie n’est que de 129 €/hab à Quetigny, 302 €/hab à Saint-Apollinaire, 384 €/hab à Longvic. Ceci explique en partie cela.