(article paru dans le Chevigny Mag d'octobre 2017)
A l’approche de l’hiver, nous souhaitons évoquer la situation des personnes les plus fragiles de notre commune.

Actuellement, près de 200 familles chevignoises se rendent à Epimut, l’épicerie solidaire située à Quetigny. 150 personnes touchent le RSA, et une quarantaine de familles fréquente assidûment le Secours Populaire de Chevigny.

Que fait la municipalité pour toutes ces familles démunies ? L’année dernière, une cinquantaine de familles seulement a bénéficié d’aides financières. Le compte n’y est pas !

Paradoxalement, l’action sociale de la municipalité ne cesse de diminuer dans de nombreux domaines. Entre 2014 et 2016 :

  • le nombre de bons alimentaires distribués a été divisé par 2,
  • le montant de l’aide alimentaire a baissé d’environ 10 000 €,
  • le montant des secours attribués (aides pour le paiement des loyers, factures électricité / gaz, frais de garderie, cantine…) a diminué d’un tiers,
  • la participation de la commune au portage de repas pour les personnes âgées a également été réduite.

A Chevigny-St-Sauveur, aucune action de prévention n’est menée. Pourtant c’est une des missions des CCAS. Normalement le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) devrait procéder chaque année à une Analyse des Besoins Sociaux de la population afin de pouvoir adapter au mieux ses actions à la réalité du terrain. Il n’en est rien ici : la municipalité n’a aucune vision globale des véritables difficultés rencontrées par nos concitoyens en situation de précarité. Il n’y a aucune volonté d’aller les trouver, de les accompagner et d’améliorer leur situation.

La politique sociale de la commune à destination des familles qui n’arrivent pas à se nourrir convenablement, à payer leur loyer ou leurs factures, est insuffisante.

La situation exige la création d’un véritable dispositif de prévention, un renforcement et une diversification des actions d’accompagnement. Cette évolution ne sera possible qu’avec un changement de mentalité : il faut arrêter de considérer qu’une personne bénéficiaire d’une aide alimentaire ou financière est une personne qui « profite du système ». C’est un raccourci trompeur.

La politique d’action sociale municipale doit apporter à chacun, en fonction de ses ressources et des difficultés rencontrées, un soutien et d’éventuelles aides financières, en coordination avec les partenaires publics et associatifs.

Louis Legrand – Isabelle Carillon - Laurent Coupat – Caroline Grison – Dénia Hazhaz